inserviable

⇒INSERVIABLE, adj.

Rare

A. — [En parlant d'une pers.] Qui n'est pas serviable. C'est l'homme le plus inserviable que je connaisse (BESCH. 1845). Chaque jour quelque nouvelle affaire. Que serait-ce si je ne passais pas pour inserviable, avare, et mauvais coucheur! (GIDE, Journal, 1929, p. 944).

B. — [En parlant d'une chose] Qui ne peut rendre service, qui ne peut servir. [La France] semble avoir pris à tâche de les renier l'une après l'autre [ses qualités], ou de s'en dessaisir comme d'articles de luxe inserviables (GIDE, Journal, 1941, p. 84).

REM. Inserviabilité, subst. fém., hapax. Caractère d'une personne qui manque de serviabilité. J'avais cru que c'était simplement par quelque inserviabilité foncière (...) que la duchesse avait presque refusé de recommander son neveu à M. de Monserfeuil (PROUST, Guermantes 2, 1921, p. 514).

Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1. 1576 « qui n'est pas serviable » (SASBOUT, Dict. flam.-fr. ds FEW t. 11, p. 540 a), attest. isolée; à nouv. en 1794 (POUGENS, Vocab. de nouv. privatifs fr.); 2. 1762 « dont on ne peut se servir » (J. DELAMAIN, Inventaire des meubles du château de Jarnac, p. 58 : quatre pics dont deux sont inserviables). Dér. de serviable; préf. in-¹.

inserviable [ɛ̃sɛʀvjabl] adj.

ÉTYM. 1576; de 1. in-, et serviable.

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♦ Vx. Qui n'est pas serviable. ⇒ Inserviabilité.

0 Je puis me refuser aux gens du monde, aux interviewers, à cette catégorie de fâcheux qui ne viennent à nous que par vanité ou snobisme; mais pas à ceux qui viennent réellement me demander service (…) Chaque jour quelque nouvelle affaire. Que serait-ce si je ne passais pas pour inserviable, avare, et mauvais-coucheur !

Gide, Journal, 20 oct. 1929, Pl., p. 944.

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CONTR. Serviable.

Encyclopédie Universelle. 2012.